Alors que les États-Unis envisagent d’interdire TikTok, le populaire réseau social fait depuis septembre l’objet d’un examen interne du gouvernement du Canada sur la menace à la sécurité nationale.
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Cette révision, lancée en vertu de la Loi sur Investissement Canada après des mois de préparation, devrait finalement donner lieu à un rapport qui sera soumis au ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne.
Dans un courriel, un porte-parole du ministre explique que les services de sécurité et de renseignement sont impliqués dans ce type d’examen, qui peut mener à « l’attaque » voire au « blocage » d’une transaction au Canada.
Cette revue s’adresse spécifiquement à ByteDance, la société mère de TikTok basée en Chine. L’examen à lui seul ne pourrait pas conduire directement à l’interdiction de l’application au Canada, note-t-on.
Déjà interdit aux fonctionnaires
Interrogé à ce sujet jeudi, Justin Trudeau a rappelé qu’Ottawa avait déjà interdit la populaire application mobile des appareils des fonctionnaires pour des raisons de « sécurité », il y a un an. Le Québec avait pris la même décision.
Dans la foulée, les partis politiques, leurs dirigeants et la grande majorité des députés ont également supprimé leurs profils TikTok.
«Nous observons bien sûr le débat qui se déroule aux États-Unis et je ne peux pas commenter les examens relatifs à la sécurité nationale», a poursuivi M. Trudeau.
Les élus de la Chambre des représentants des États-Unis ont adopté un texte proposant d’interdire TikTok. Mais le dossier revient désormais au Sénat, qui devra approuver le texte, sans tenir compte d’éventuelles poursuites contre Washington.
Un réseau social extrêmement populaire
Si les inquiétudes des Américains concernant TikTok sont liées aux préoccupations de sécurité nationale concernant le transfert de données privées vers la Chine, il n’en demeure pas moins que l’application a acquis une popularité immense et toujours croissante.
Une enquête de novembre du Pew Research Center montre qu’en trois ans, la proportion d’Américains déclarant s’informer principalement via TikTok a triplé, atteignant 14 % en 2023. Plus surprenant encore : chez les personnes âgées de 18 à 29 ans, 32% d’entre eux y prennent désormais leurs nouvelles.
Le phénomène est mondial et change aussi les mœurs des Québécois. Un spécialiste en communication déclare Journal Mercredi, l’initiative des élus américains aurait aussi des conséquences « dramatiques » pour les « créateurs de contenus » au Québec.
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